Ukraine: enquête pour “terrorisme” après une explosion visant un député

Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête pour “terrorisme” et montré la Russie du doigt jeudi, au lendemain de l’explosion d’une bombe visant un député de l’opposition, blessé, et qui a tué deux personnes.

Une enquête a été ouverte pour “acte de terrorisme”, a déclaré à la presse la porte-parole des services de sécurité ukrainiens (SBU) Olena Gitlianska.

L’explosion, qui a retenti près d’un scooter garé dans une rue de Kiev mercredi soir, alors que le député Igor Mossiïtchouk sortait des studios de la chaîne de télévision Espreso, a tué son garde du corps et un passant, selon les autorités.

Membre du Parti radical, actuellement dans l’opposition, l’élu a été blessé par l’explosion, ainsi que quatre autres personnes.

Selon la “première hypothèse” étudiée par les enquêteurs, il s’agit d’une “tentative de meurtre” du député “organisée par les services spéciaux russes”, a de son côté déclaré Pavlo Kononenko, vice-procureur de Kiev.

Deux autres hypothèses principales portent sur les “activités politiques” du parlementaire et un conflit personnel, a-t-il poursuivi.

Le Kremlin, via son porte-parole Dmitri Peskov, a rejeté toute accusation mettant en cause des responsables russes, estimant qu’elle relevait de la “russophobie”.

Il s’agit d’un “engin explosif artisanal, probablement construit sur la base d’une alarme de voiture”, selon Kononenko. Aucun suspect n’a encore été arrêté, a ajouté le procureur de Kiev, Roman Govda.

Immédiatement après l’explosion, le chef de file du Parti radical du député, Oleg Liachko, avait évoqué une “tentative d’assassinat” liée “à ses activités professionnelles et à ses opinions politiques”, mettant en cause les “services secrets” des “ennemis” de l’Ukraine dans une apparente référence à la Russie.

Cette explosion intervient à la suite d’une série d’incidents ayant visé des hommes politiques ou des journalistes dans la capitale ukrainienne.

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